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| Auteur | Message |
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OldPixel
| Sujet: Les chroniques de Ross' Ven 2 Sep 2011 - 3:01 | |
| Chronique du Temple
Je l’aimais … Mais il y avait mes vœux, et un vœu fait au Seigneur ne peut pas être rompu. Non, n’y pense plus, pense plutôt à l’avenir de l’Ordre. Je me tirai de mes songes inavouables et me leva afin de me rendre à la Chapelle de notre Commanderie de Paris, je fis le signe de la croix et m’agenouilla face au Christ Crucifié et je joignis les mains afin d’entamer ma prière, un Pater Noster silencieux, intérieur. Nous, templiers, nous devons prier et demander conseils au Seigneur surtout en ces temps où nous avions perdu la Terre Sainte, perdant en même temps le but même de notre existence et qu’est un homme sans but ? Est-il toujours un homme ?
Je n’étais pas un membre important de l’Ordre mais je voyais tout de même que les choses allaient mal, des rumeurs entre frères circulaient, Philippe le Bel voudrait notre perte et il avait reçu le témoignage d’un frère renégat, nous accusant des pires ignominies. Pis, notre Grand Maitre serait au courant et aurait demandé au Pape Clément une enquête officielle afin de nous disculper. Peut-être est-ce pour cela que nous recevions des prélats de tous horizons ces derniers temps … Cependant cette pensée me rassurait, il n’y avait rien ici pour confirmer les calomnies de ce fourbe roi de France et de son chien, le serf Guillaume de Nogaret ; aussi finirions nous par avoir gain de cause. Était-ce vraiment une bonne chose ? Si l’Ordre est dissous, n’aurais-je pas le droit de la voir ? Je me puni moi-même de ces pensées indigne de mon rang. Je suis un soldat de Dieu, je n’ai besoin ni d’épouse, ni d’enfants. La Règle était claire : Nous n’avons pas le droit de regarder une femme dans les yeux ou de lui adresser la parole car elle est le vaisseau du démon, le moyen par lequel le Malin corrompt les hommes.
Mais parfois j’en venais à me dire que c’est l’homme qui succombe à une tentation bestiale alors qu’on ne pouvait tout de même pas leur reprocher d’être née femmes et donc belles... Je me puni une fois de plus d’avoir pensé à quelque chose de contraire aux Ecritures.
Nous étions le vendredi 13 octobre de l’an de grâce 1307, aux alentours de Tierce et la pluie battait sur les vitraux de la Chapelle quand de grands bruits se faisaient entendre, je me dirigeais vers le hall et je vis qu’un de nos Frères criait à grand voix « Ils arrivent, ils arrivent », et c’est à ce moment que notre Grand Maitre Jacques de Molay entra et demanda « Qui arrive ? », avec un ton qui ne laissait aucun doute sur le fait qu’il devait connaitre la réponse de sa propre question, « Messer De Molay, c’est ce chien de Nogaret et l’armée du roi Philippe ». Alors il nous fut ordonné par le Grand Maitre de nous rendre quand ils arriveraient mais cependant de faire sortir les écuyers.
Ainsi j’allai trouver le mien et le fit partir en toute hâte avec deux de mes trois chevaux et lui fit promettre de les amener à mon oncle de Reims qui en prendrai grand soin et je rejoignis mes Frère dans le hall. Une heure plus tard, Nogaret et ses hommes entraient dans la commanderie et nous informa que sur ordre du Roi de France Philippe IV le Bel, tout templier devait être arrêté et que tous leurs bien devaient être saisis. Sur ordre de notre Maitre, nous suivîmes les hommes du roi, nous regrettions tous d’avoir recueilli ce prétendu roi pendant les émeutes de Paris il y a un an.
Nous pensâmes que le Pape serait de notre côté et que nous serions rapidement libéré car seul l’Eglise a le droit d’interroger ou de juger un Templier et seul le Pape peut l’excommunier… Mais c’était sans compter sur Guillaume de Paris, le grand Inquisiteur de France, ami et confident de Philippe. Il nous prit un par un afin de nous soumettre à la question et j’ai honte en avouant que j’ai avoué –ou plutôt menti et calomnié- sous le coup de la douleur provoquée par des fers incandescents et du supplice de la noyade et je voulais que mes bourreaux cessent, l’odeur de ma propre chair brulée me remontant dans les narines tandis qu’ils me brisaient les épaules. Alors je hurlai que oui, nous étions des sodomites ; j’hurlai que oui, nous adorions des idoles ; j’hurlai que oui, nous renions la Sainte Croix et le Christ ainsi que les Saints et le Pape.
Je fus condamné à rester en prison jusqu’à la fin de ma vie car j’avais avoué. Longue furent les deux années qui séparaient mon emprisonnement du procès qui fut donné par la commission Pontificale et je n’avais pour seule compagnie que la pensée que j’étais un lâche et le regret d’en être un. C’est brisé que je fus conduit au procès et là un seul frère dénonça les méthodes de l’Inquisiteur et revint sur sa parole, quitte même à devenir un relaps. Mais les dés étaient jetés et l’un après l’autre, les frères revenaient sur leurs aveux, ainsi que Jacques de Molay notre Maitre et je suis fier de pouvoir dire que je le fis aussi.
Ensuite, la prison encore, en l’attente de la sentence que j’espérais favorable. Mais une fois de plus je ne comptais pas sur l’opiniâtreté de Philippe qui nomma un de ses serfs comme archevêque et c’est lui qui prit la décision de mener tous les relaps (dont je faisais partie) au buché. Quelques mois plus tard, j’étais conduit au côté du Grand Maitre à l’endroit où je serais brulé, j’y allais le cœur léger car je n’avais pas trahis mon ordre et je savais qu’un homme condamné à mon supplice mourait plutôt à cause de la fumée que du feu. Attaché à ma poutre, je ne pouvais voir que la foule qui était venue se délecter du spectacle. Après une brève prière, les bourreaux boutèrent le feu à notre tas de bois. Tandis que la fumée me montait à la tête, je la vis, elle. Jacques de Molay maudit le roi sur 10 générations alors que mes yeux se fermaient à jamais, son image en tête. De ma vie je n’avais éprouvé cela que pour elle et jamais je ne sus son nom.
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| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Sam 24 Sep 2011 - 2:24 | |
| Le clafoutis au pruneaux Donc, en gros, j'aimerai bien faire un clafoutis avec des pruneaux frais. Mais je me demande si c'est bien prudent car -précisons pour les abrutis congénitaux issu d'une relation incestueuse avec un alpaga- le pruneau est un puissant laxatif. Dans tout les cas de figures, je vais chier mou MAIS cette situation offre-t-elle des avantages ? Sans doute qu'en me retenant assez longtemps, je pourrai me lâcher d'un coup afin que la pression soit si intense qu'il me devienne possible de concrétiser un des plus grands rêves de l'être humain : voler. Mais cet avantage ne tiens qu'à une mince variable : la puissance de résistance de mes sphincters. Le clafoutis aux pruneaux frais n'est donc pas une bonne idée. CQFD. Le vil protagoniste |
| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Sam 24 Sep 2011 - 2:28 | |
| Grandeur et décadence de l'attachement aux vieillard(e)sVoyez vous, il fut un temps où on n'aurait pas pu imaginer laisser mamie toute seule dans sa maison (où devrais-je dire sa grotte, bien que généralement mieux chauffée... Surtout les jours de canicules) avec pour seule compagnie son poisson rouge et l'odeur méphitique tellement typique d'une maison où un vestige du "bon vieux temps" attend avec impatiente ses allocations de retraite. Alors pourquoi, aujourd'hui, est-il envisageable d'entendre parler d'abandon ? Analysons les avantages et les inconvénients aujourd'hui et en ... Euh ... Bah ... Y'a (trop) longtemps, pour mieux comprendre ce phénomène. Il y a longtemps : Inconvénients de l'abandon :
- Les vieux vous invitaient le dimanche pour manger de la tarte;
- Ils apprenaient la vie aux plus jeunes;
- Ils vous glissaient un billet dans la poche aussi souvent que faire se peut;
- Ils s'occupaient à des loisirs créatifs;
- Leurs retraites leurs permettaient de s'assumer eux ... Mais aussi de vous assumer vous.
- Il étaient pratique pour garder les mômes (et en plus ils leur apprenaient des trucs, comme vu au dessus).
Avantages de l'abandon :
- Tout au plus cela vous évitaient de vous taper Monchtreux-En-Campagne en voiture par tout les temps.
Aujourd'hui : Avantages de l'abandon :
- Après des années de gavage à la tarte pur beurre, ils ont le culot de vous servir une immonde tarte pour diabétiques et sans matières grasses;
- Maintenant ce sont les plus jeunes qui doivent apprendre aux plus vieux comment se servir de leur ****** de téléphone portable offert par l'oncle Gégé à Noël;
- Ils ne vous glissent plus que des bonbons à la menthe dans les poches et Dieu sait (et eux aussi, faut pas croire) que vous préféreriez un billet;
- Ils s'occupent surtout à vous les briser pour pas grand chose, c'est quand même pas votre faute si il fait chaud pendant les canicules;
- Leurs retraites ne leurs permettraient même pas d'assumer un deuxième poisson rouge;
- Les mômes veulent se faire garder par une nounou qui ne sent pas la naphtaline. C'est mieux, ça crée de l'emploi.
- De toute façons, ils ne peuvent pas vous déshériter;
- Vous ne vous tapez plus Monchtreux-En-Campagne en voiture par tout les temps.
Inconvénients :
- Quelqu'un va bien devoir s'en occuper ... Vous avez pensé à cette personne qui va devoir s'occuper de vos vieux en plus des siens ?
Voilà, pour moi le bilan est simple : Compte tenu de tout les avantages, il est normal que les statistiques d'abandons augmentent, mais compte tenu de ses mêmes avantages, est-il normal de forcer des gens à s'occuper de vos vieux ? Non ! Alors que chacun s'occupe de ses vieux et le monde comptera moins d'aides à domicile névrosées. CQFD. P.S : A tout les gérontophiles, veuillez être assurés que je n'ai rien contre les vieux ... Du moment qu'ils sont loin. |
| | | Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Sam 24 Sep 2011 - 10:58 | |
| - Ross' a écrit:
- Le clafoutis au pruneaux
Tu devrai apprécier Antonin Artaud toi ! |
| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Lun 26 Sep 2011 - 22:37 | |
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| | | Nouveau Pixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Lun 26 Sep 2011 - 22:43 | |
| - Redskins a écrit:
- j'ai ris au clafoutis x)
Quand on regarde l'heure à laquelle tu as poster les messages, on sait à quoi tu passe tes nuits :mdr: |
| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Lun 26 Sep 2011 - 22:50 | |
| J'ai c/c deux articles que j'avais posté sur facebook y'a un moment. |
| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 5:38 | |
| Ce récit n'a ni but, ni logique. Il est fait plus fait pour être écrit que pour être lu. La course saugrenue
Elle était là, si belle, si splendide que tout aux alentours semblait mettre en évidence Sa propre beauté tout en rendant ces choses plus belle. Ou alors n'y avait-il que ténèbres et vide ? Non, pas près d'Elle. Près de lui sans doute. Pourquoi désirait-il autant L'avoir à ses côtés ? Peut-être était-ce parce qu'Elle flottait ? Ou parce qu'Elle était rouge ? Elle semblait rouge mais Elle ne l'était sans doute pas. Quand à lui il l'était, mais il ne le semblait pas. Alors était-ce parce qu'Elle est ronde ? Pourtant tout ce qui est rond a tendance à rouler. Elle était tout près mais lui était loin, alors il avança, elle recula et il ne savait pas pourquoi mais ça le rendait triste. Sans doute voulait-il seulement partager Sa couleur, mais il ne savait pas si Elle même était rouge, si Elle ne l'était pas alors ils ne pouvaient rien partager. Et d’ailleurs si lui même ne pouvait pas juger de Sa rougeur, Elle même ne pouvait pas juger de sa rougeur à lui. Alors il s'approcha encore afin que sa couleur à lui soit visible et pour qu'il puisse juger de Sa couleur. Mais une fois de plus Elle s'éloigna. De plus près, il avait cru comprendre qu'Elle était rouge car Sa fuite fut plus lente, mais alors pourquoi s'éloigner ? Si Elle avait voulu voir sa couleur à lui, et voyant qu'il était rouge comme Elle, Elle serait restée. Sauf si Elle ne l'était pas, et cette pensée fut douloureuse pour lui. Mais pourquoi lui avait-Elle communiqué sa rougeur un bref instant ? Peut-être qu'Elle a honte d'être rouge ou que le rouge Lui fait peur. Ou tout simplement, n'avait-il vu que ce qu'il voulait voir, ou ce qu'Elle même avait cru pouvoir lui montrer. Mais il y avait du noir entre eux et qui peut juger des couleurs dans le noir ? Mais il ne faisait plus si noir quand il l'avait vu rouge. Que se passait-il ? Maintenant il faisait noir, comme avant même qu'il le faisait moins. Alors peut-être était ce seulement dans le noir qu'Elle n'était pas rouge ? Mais comment chasser les ténèbres pour qu'Elle soit rouge ? Et cela n'empêche pas qu'Elle n'ai pas envie d'être rouge, auquel cas Elle préférera être dans le noir et sans Son accord, il ne pouvait pas ramener la lumière. Une logique compliquée n'est pas la bonne quand il y a un postulat plus simple : Elle n'était pas rouge. Dans le noir ou dans la lumière, Elle ne le serait jamais. Mais pourtant Elle lui avait brièvement montré. Mais de toute façons, il ne La verrait plus rouge, dans la lumière ou dans les ténèbres; soit parce qu'Elle l'était pas, soit parce qu'Elle ne voulait pas l'être. Mais cette situation ne réglait pas le problème, il voulait l'approcher et si Elle ne pourrait jamais partager sa couleur, alors il lui faudrait prendre une couleur qu'Elle accepte, car ne plus la voir était tout de même pire que de ne pas partager une couleur. Alors il se drapa de jaune, car c'est une couleur qui ne la dérangerait pas et il tenta de s'approcher. Quand il faisait deux mètre, elle reculait d'un mètre. Quatre ? Elle reculait de deux. Ainsi allait-il finir par se rapprocher, et c'était bien, il était content. Moins content que si il avait pu partager sa couleur mais plus que si il ne pouvait plus La voir. L'avantage étant que le jaune était visible même dans le noir, l'inconvénient étant que si Elle acceptait de ramener la lumière, Elle ne verrait plus qu'il est rouge ce qui serait fâcheux si Elle même l'était. Ou peut-être tout ceci n'avait jamais eu lieu ? La course est saugrenue, faut-il le rappeler ? Une logique saugrenue, si tant est qu'elle le soit, reste saugrenue et ne devrait donc pas être possible. Une parfaite cohérence née de propositions absurdes. Et l'esprit fait tout pour se défendre et garder son univers cohérent, bien que sorti de l'absurde. Sans doute est-ce plus confortable. Que l'on me donne moins de confort et plus de vérité et peut-être serais-je plus à mon aise. |
| | | Nouveau Pixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 6:18 | |
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| | | Pixel Connu
Loisirs : Heu....
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 12:42 | |
| Belle pensé philisophique! Très belle chronique sur se coup là!
Sinon, celle des vieux, tu as réussi à me décrocher un sourire.! |
| | | ProPixel
Loisirs : Natation
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 17:42 | |
| Continue d'écrire, ia un coté débile et enfantin dans ce que tu écris et ça fais tout son charme! |
| | | Pixel Connu
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 18:53 | |
| - Gougui a écrit:
- Continue d'écrire, ia un coté débile et enfantin dans ce que tu écris et ça fais tout son charme!
Je pensais la même chose ! |
| | | OldPixel
| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' Dim 22 Jan 2012 - 18:55 | |
| Je sais pas comment j'dois prendre le "côté enfantin" :°
Le dernier récit n'a rien de philosophique, on y voit ce que l'on veut en fait. Ah et les répétitions sont volontaires, considérez les comme inhérentes au style du texte. |
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| Sujet: Re: Les chroniques de Ross' | |
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