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Ter-Aelis: inspiration. Test-81fbf96f88
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 Ter-Aelis: inspiration.

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Spiderone
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MessageSujet: Ter-Aelis: inspiration.   Ter-Aelis: inspiration. EmptyVen 6 Aoû 2010 - 2:03

Tout simplement pour présenter un forum que j'apprécie pour toutes ses nouvelles; Ter-Aelis.

Et surtout cette partie; http://ter-aelis.newgoo.net/l-exil-flottant-des-alizes-f2/

Il y a des trucs, vraiment, vraiment epic.
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Spiderone
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MessageSujet: Re: Ter-Aelis: inspiration.   Ter-Aelis: inspiration. EmptySam 7 Aoû 2010 - 1:01

Désolé de UP, mais voici un vieux récit de Tr0n... j'ai demandé pour qu'il me le retrouve, car ça m'avait vraiment marqué.

Voici:






Olivier


A 5 ans,


Je me souviens quand Papa avait trop poussé la balançoire et que je suis tombé sur les dents. Les petits bonshommes blancs m'ont bien aidé et m'ont mis du truc rouge sur les lèvres. Ça piquait mais après ça allait beaucoup mieux. Depuis je fais attention aux balançoires et Papa s'en veut.


A 7 ans,


Je me souviens cette première crise d'asthme. J'avais avalé un sou et ma maman m'avait mis la tête à l'envers en me tapant dans le dos. Le sou était finalement tombé. Mais quelques heures après j'avais cette toux qui ne s'arrêtait plus. Essoufflé, presque étouffé. D'abord Maman a cru que le sou m'avait fait mal. Mais les grands bonshommes blancs ont dit à mon papa que la dyspnée avait provoqué de l'asthme. Ils ont fait plein de tests et ils ont trouvé que j'étais allergique à plein de trucs. Dont grotitou le chat à la maison.


A 9 ans,


Je me souviens, j'avais plein de bronchites, et à chaque fois que je montais dans le car pour aller à l'école je toussais et je devais prendre le médicament. Les autres se fichaient de moi parce que je n'arrivais pas à jouer au foot plus de 10 minutes. Y a que Nico et Caro qui étaient gentils. Nico il aimait bien l'histoire et moi j'adorais écrire, alors on a crée des jeux historiques avec tout plein de règles.


C'était marrant.


A 11 ans,


Je me souviens du premier jour du collège. On a eu la chance d'être dans la même classe avec Caro et Nico. On a commencé à faire du jeu de rôles aussi. On rigolait bien en cours d'allemand, on déconnait tout le temps en perm' et au CDI. J'allais parfois voir Caro à la danse et Nico en UNSS dans l'équipe de Volley Ball. Moi par contre, je n'avais pas trop le choix, je faisais de l'endurance sur les pistes d'athlétisme. Il fallait faire travailler mes poumons.


A 15 ans,


Je me souviens de Caro dans la cours du collège et de notre premier baiser sous les regards jaloux de Nico. Nico aurait aimé être à ma place, mais trop introverti, elle avait préféré l’extraverti. Je venais de découvrir le rugby et comme je courrais le 100 m en 10,90, ils m'ont recruté dans l'équipe du stade. Les rougeurs, et la chaleur de la passion pour Caro. Mon premier amour et...


A 18 ans,


Rupture des ligaments croisés du genou suivi de séquelles, d'un genu valgum. Ils m'ont remplacé l'articulation par une prothèse. Lors d'un plaquage je suis mal retombé, c'est foutu pour quelques années le sport. Ma Caro s'occupe bien de moi. Nous avons décidé de nous installer ensemble dans une maison à côté de celle de ses parents. J'ai décidé de rejoindre la faculté de biologie l'an prochain. Quel été... Coupe du monde de football, mon bac, son bac, notre bac à tous. Les chemins se séparent, chacun partant faire ce qu'il aime. Caro rentre en médecine, Nico en math sup pour devenir prof, Mathieu rentre en économie, Jenifer en BTS Action Co. La vie est belle, nos rêves prennent formes, peu à peu. Le monde est à nous. De concerts en festivals, de bringues alcoolisées en conduite ivre, on fait les cons, jeunes branleurs.


Et Elle, ma Caro, elle m'annonce un soir.


Je suis enceinte, tu vas être papa...


A 19 ans,


Fête, fiesta, n'importe quoi... J'm allume à la vodka en concurrençant Nico. C'est dur. Caro a fait une fausse couche. C'est pas plus mal, nous pouvons continuer chacun nos études à peine commencer. Elle a foiré sa première année, elle va régulièrement chez un psy. Nico pareil, il vient de finir une psychothérapie, il ne m'en a jamais vraiment parlé. Il a chié son année de Math Sup. Chuis l'seul à passer en seconde année de fac de géo. On déconne à plein tube, tout est bon pour faire n'importe quoi. J'adore, je me sens vivre, génial. Aux aguets pourtant, tout ne va pas si bien…


A 20 ans,


L'acide ribonuclébobba du corps humain, instable. Ce ribose qui rend la chaîne du polymère chimiquement instable. L'ARN, cette copie de brins d'ADN. Elle sert de catalyseur pour les enzymes et favorise les réactions chimiques dans le milieu cellulaire, elle les guide, elle supporte une partie de l'information génétique. Mais il y a ces agents pathogènes, cette enzyme virale qui se greffe à l'ARN, en produit une nouvelle, la transcriptase inverse qui s'intègre dans le génome de mes cellules. La famille des Retroviridae comme m'a dit le docteur. Alors ils ont du mesurer cette ARN virale, pour trouver qu'il y en avait un peu trop. La belle courbe asymptomatique, latente, prête à se développer à chaque instant, dans 1 an, dans 3 ans, dans 10 ans...


Je me sens vide, cette fatigue chronique proche de l'asthénie. Les muscles se font parfois douloureux, ces protéines myalgiques qui me font mal. Les céphalées hebdomadaires et ces sensations de picotements dans les yeux. Je pleure souvent suite à ces migraines violentes. Mais est-ce réellement important ? Ma douleur comparée à celle de mon entourage ?


A 22 ans et 1 mois


Adénopathie des ganglions lymphales. Une hypertrophie d'après le docteur du CHU. C'est sous mandibulaire pour reprendre ses termes compliqués. La maladie a mis moins d'un mois à se déclarer. D'habitude c'est une année, voire des années. J'ai vraiment pas de bol... Une sensation d'écrasement sur ma gorge.


A 22 ans et 2 mois


Sarcome de Kaposi, cet herpès HHV8, provoquant des tumeurs cutanées sur ma bouche, sur mes gencives, dans mes alvéoles pulmonaires. Ces hématomes violets qui déforment mon visage, lentement, progressivement, gagnant chaque jour malgré les traitements. Les nodules sur les amygdales. Je pourris de l'intérieur. Les œdèmes sur mes mains, sur mes avants bras, pire qu'une femme battue. Le martyr même de se coucher dans son propre lit, la peur de se réveiller le matin avec des morceaux de chair tombant. Devant la glace je ne peux plus me voir.


A 22 ans et 3 mois


Je palpe chaque jour l'angoisse de mon entourage. Au delà de leurs regards terrorisés par mon état, je n'ai pas peur. De quoi aurais-je peur ? La douleur suffit à ma peine et ne me laisse que quelques minutes chaque jour pour y penser. La mort ? Bof... De toutes façons c'est bientôt fini. Ce matin devant la glace, je regardais ces petits pigments qui naissaient sur ma rétine. Le docteur a été clair, je ne peux plus sortir de l'hôpital. Je l'aime toujours Caroline, mais j'ai déconné... Punis. Elle vient me voir tous les jours, je n'ose la regarder parfois, tellement j'ai honte, tellement je l'aime, tellement j'ai du la décevoir, les décevoir. Rétinite. Clair, net, précis comme diagnostique. Sauf que pour moi, plus rien n'est net. D'ici deux jours, je serais aveugle. Je ne pourrais plus la voir. Alors je dévore ces derniers instants, où je peux encore admirer son minois. C'est son anniversaire demain...


A 22 ans et 4 mois


La prolifération de ces cellules cancéreuses sous mon sternum, comme la maladie de Hodgkin. Grosse comme une orange, la tumeur se développe d'un demi centimètre par jour. J'ai la tête qui tourne à chaque fois que je me réveille. Je ne peux même plus sortir de mon lit. Respirer me brûle les poumons, avaler m'est devenu impossible. C'est le noir complet comme au fond de mes entrailles. C'est dégueulasse à l'extérieur comme à l'intérieur. Caroline est passée ce matin. Elle pleurait dans la salle d'attente, je l'ai encore « vue ». La pauvre. Avant la piqûre du soir qui atténue la douleur, Nico est passé, lui qui n'est même pas allé voir ses deux tantes à l'hôpital. Ca m'a surpris.


Aujourd'hui, la morphine m'a sereinement fait sombrer dans le néant. J'ai repensé à elle. Elle qui doit être si triste. Triste que je l'ai trompé, triste que je parte, triste d'avoir perdu son temps avec moi, triste de voir la mort de près. Me le reprochera-t-elle ? Alors j'ai pris mon stylo, juste à la veille de ma propre mort, l'ignorant. Et j'ai écrit deux mots.


Merci papa, merci maman,

Merci Caro, merci Nico,

Merci Dieu.


Je me souviens, moi. Quand ce matin du réveillon 2001, il s'est réveillé au côté d'une inconnue. Nous avons tous ris. Nous avions tous ris. Aujourd'hui Olivier est six pieds sous terre, décédé du virus du SIDA. Et je me souviendrais toujours ce petit papier que ses parents nous ont montré quelques jours après. C'est bref, c'est un coup de crayon rapide, pas de relectures, pas de recherche, pas d'approfondissement. Juste pour faire réfléchir certains, certains qui oublient les principes élémentaires.


Protégez vous.


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